Visuel: bel or pale 

Nez: très élégant sur des notes de mandarine, d’amande et d’abricot sec

Bouche: bien marquée par son terroir, onctueuse et rafraichissante avec des arômes d’agrumes et d’aubépine. La finale est longue, minérale et subtilement saline.

Les raisins et moûts ont été pressés lentement dans un pressoir pneumatique afin d'en récolter le jus. Pour le débarrasser de ses plus grosses impuretés, il subit un bourbage statique par le froid. La fermentation alcoolique commence en cuve inox, puis au bout de 3 jours, 30% de la cuvée est soutirée et entonnées dans des fûts à grains fins pour poursuivre le processus. Le vin resté en cuves inox poursuit sa fermentation pendant encore 4 à 7 jours sous contrôle des températures (18-20°C) pour conserver un maximum de fruit et de fraicheur. La fermentation malolactique est réalisée à 100% pour apporter plus de rondeur au vin.

Enfin le vin est élevé pendant 9 mois sur lies fines pour développer sa complexité.

De manière générale, le millésime 2016 en Bourgogne s'est révélé compliqué...mais ce n'était rien comparé à l'enfer que nous avons vécu tout particulièrement à Chablis. L'hiver dans l'ensemble fut doux et suivi d'un printemps frais et pluvieux, donnant lieu à un débourrement mi-avril. Cette météo s'inscrivant dans la tendance moyenne des 10 dernières années, nous aurions très bien pu nous en contenter. Seulement voilà, un premier coup de gel est survenu fin avril générant de gros dégâts dans le vignoble. on estimait alors les pertes à 20% du vignoble chablisien...et quand bien même ces vignes viendrait pousser de nouveau, il n'y aurait pas de récolte à espérer. Les dégâts étaient tels qu'ils remettaient même en cause la pousse du prochain millésime! Ce fut un coup dur pour la profession et nous nous sentions alors à l'image de la météo: maussade. Cette dernière eut pour conséquence un ralentissement du cycle végétatif qui commença à prendre du retard. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, un second épisode de gel vint causer de nouveaux dégâts dans le vignoble et agrandir les écarts de développement d'une parcelle à l'autre. Ceci ne suffisant pas à notre peine, il nous fallu subir par deux fois des orages de grêle destructeurs. Un premier à la mi-mai frappa le nord de Chablis, puis un second au sud et sur une partie de l'Auxerrois. Là encore, la météo ne nous aida guère, la pluie empêchant la bonne croissance des vignes et engendrant des foyers de mildiou. La floraison commença donc à la mi-juin dans des conditions peu accueillantes qui là aussi engendrèrent de nouvelles pertes. En août, les extrêmes s'inversent et la chaleur devient accablante. Ce qui pour nous fut bénéfique dans un sens en permettant un assainissement des vignes. Quelques grillures dues aux fortes chaleurs furent quand même à déplorer. Finalement, la véraison fut rapide et les vendanges commencèrent le 26 septembre. Comme prévu, les rendements ont été très faibles mais aussi très variables compte tenu de tous les incidents climatiques de la saison. Notre Grand Cru Les Clos a vu son rendement passer à 35 hL/ha cette année. 

Fort heureusement, les vins - pour beaucoup encore en élevage - montrent charmants avec un très beau fruité et un bel équilibre.