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CHABLIS 1ER CRU VAUCOUPIN 2019

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2021   2022  

Cépage

100% Chardonnay.

Notes de dégustation

Belle robe or pâle.
Nez assez intense sur des notes de bergamote, d’orange, de cire et de pêche jaune.
Un vin ample et puissant en bouche, sur les arômes de fruits secs, d’épices et une finale citronnée.

Accords mets et vins

Idéal sur du saumon au beurre blanc, mais aussi sur un chapon ou une pintade rôtie.

Service

Servir idéalement à une température de 14°C.

Potentiel de garde

Très agréable sur sa fraicheur et sa minéralité, ce premier cru exprimera tout son potentiel jusqu'à 4 à 6 ans après son millésime.

Origine

Les 27 hectares du climat Vaucoupin se situent sur la rive droite du Serein et dépendent de la commune de Chichée, sur des coteaux en pente douce.

"Vaucoupin" peut signifier la vallée autrefois en bois, coupée ou défrichée, ou redécoupée (partagée) entre plusieurs propriétaires. Il peut aussi illustrer la vallée où la famille "Copin" possédait des terres.

Surplombant le Serein, les très vieilles vignes de nos parcelles en Vaucoupin sont cultivées sur des sols caillouteux et calcaires. Avec le temps, les ceps traversent des fissures millénaires pour y puiser les nutriments minéraux.

Vinification et élevage

- rentrée en moût
- pressurage pneumatique long
- débourbage statique
- fermentation alcoolique de 7 à 10 jours en cuves acier inoxydable sous contrôle des températures (18 à 20°C)
- 15% d’élevage en fûts de 1 à 2 vins 
- fermentation malolactique
- élevage sur lies, avec remontages fréquents.

Millésime : 2019

Il est coutume de dire que la vigne apporte plus de complexité aux raisins lorsqu’elle subit un peu de stress, on comprend mieux pourquoi les vins 2019 sont si appréciés !

Entre les gelées du mois de Mai et les envolées de température de l’été, le thermomètre a affolé les esprits en 2019 à Chablis, le vide sidéral des pluviomètres aussi. L’année 2019 a donc été source de stress, mais la magie des années en 9 opère au final, avec des vins de qualité affichant un très bel équilibre.

A la faveur d’un hiver plutôt doux, le cycle végétatif de la vigne démarre précocement. En avril, les bourgeons pointent le bout de leur nez avec 8 jours d’avance par rapport à la moyenne des 20
dernières années.

Mais un temps froid s’installe durablement en Bourgogne. Jusqu’au mois de Mai, à plusieurs reprises, des gelées au petit matin viennent griller des bourgeons dans les bas-fonds. Cette fraîcheur printanière fait fondre l’avance de la végétation.

Puis chaleur et sécheresse s’installent durablement, les thermomètres dépassent les 40°C et les
pluviomètres restent désespérément vides. Dans le département de l’Yonne il tombe beaucoup moins
d’eau qu’une année moyenne en juin, juillet, août et septembre. Dans de telles conditions, les envers résistent alors que les adroits, mieux exposés, souffrent plus de la sécheresse et de la chaleur. De même les vieilles vignes, au système racinaire bien installé, s'en sortent mieux que les jeunes plants. La pluie tant attendue ne tombera qu’en fin de vendange.

Lucie Depuydt œnologue et vinicultrice de la Maison J. Moreau & Fils a attaqué les vendanges le 11 septembre, entrant dans le vif du sujet le 16 avec les départs en fermentation. Des quantités nettement limitées (entre 10 et 30%). C’est le résultat de l’addition de tous les épisodes qu’on peut connaitre et qui ont touchés le vignoble différemment selon les situations : gel, grêle, fleur difficile, chaleur et sécheresse et grillure en juillet. On se console avec une très belle qualité de jus, des degrés importants, une belle concentration et contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, un équilibre acide très intéressant.